lundi 6 janvier 2014

Hun Sen mate la contestation

Après avoir toléré durant des mois la plus forte opposition populaire à son « règne » de vingt-huit ans, le premier ministre cambodgien, Hun Sen, a choisi la manière forte. Vendredi 3 janvier, la police a tiré contre des ouvriers du textile manifestant dans Phnom Penh pour une hausse de leurs salaires, faisant quatre morts et une vingtaine de blessés (...) Et le 14 janvier, Sam Rainsy et Kem Sokha, respectivement président et vice-président de la formation d'opposition Parti du sauvetage national du Cambodge (PSNC), sont convoqués à la cour municipale de Phnom Penh pour répondre aux accusations d'« incitations àtroubler l'ordre public ». M. Rainsy a assuré, dimanche, qu'ils s'y rendraient tous les deux » (...) l'aspect le plus neuf est l'alliance entre l'opposition politique et les syndicats ouvriers. Les ouvriers du textile représentent une force de travail de 650 000 personnes et sont en lutte pour que leurs salaires doublent, c'est-à-dire passent de 80 dollars (59 euros) le mois à 160.